Le portage salarial est un statut qui présente de nombreux avantages pour un entrepreneur. Grâce au régime de salarié porté, il bénéficie de tous les avantages du salariat (couverture sociale, droits à la retraite, chômage, etc.) et de ceux de l’indépendant, comme la liberté et l’autonomie dans l’organisation de son activité et le choix de ses clients.
Mais aucune solution n’étant parfaite, le portage salarial possède quelques spécificités pouvant être considérées comme des inconvénients pour certains. Faisons le point ensemble.
Le coût du portage salarial
Les avantages propres du statut hybride du portage salarial ont un coût pour l’entrepreneur. Ainsi, le chiffre d’affaires généré par son activité se voit imputé par certaines charges :
- les commissions prélevées par la société de portage au titre des frais de gestion ;
- les cotisations patronales versées par l’entreprise de portage ;
- les cotisations salariales dues par le salarié porté et versées par la société de portage.
Les commissions prélevées par l’entreprise de portage représentent 7 à 11 % des honoraires (frais de personnel, coûts de démarches administratives et légales, paiement des services et outils dont bénéficient les salariés portés de l’entreprise de portage, comme l’assurance professionnelle).
Les cotisations sociales (charges salariales et patronales) sont prélevées sur le montant restant. Elles sont plus importantes que pour les autres statuts d’indépendants offrant un statut d’assimilé salarié (50% contre 41 % en SARL et 45 % en SASU) ou l’auto-entreprise (22 % des charges sociales).
En outre, le salaire versé au salarié porté est soumis à l’impôt sur le revenu.
Le formalisme du portage salarial
Bien que le portage salarial permette à l’entrepreneur d’être exempté des démarches de création d’entreprise et de la gestion administrative liée à son activité (celle-ci étant prise en charge par la société de portage), le portage salarial exige néanmoins un certain formalisme à chaque mission, notamment la rédaction et la signature de 3 contrats.
- Un contrat de prestation de service signé entre le salarié porté (souvent un consultant), la société de portage et le client définit la nature de la prestation à effectuer, les dates de début et de fin de la mission, ainsi que les modalités de paiement.
- Un contrat de travail est signé entre le salarié porté et la société de portage (CDD ou CDI) couvrant la période de la mission.
- Une convention d’adhésion entre le salarié porté et l’entreprise de portage salarial prévoit les modalités de refacturation des honoraires sous forme de salaire ainsi que les prestations annexes proposées par la société de portage, comme la facturation.
Un montant minimum de prestation
Dernier inconvénient, le montant de facturation des missions doit être suffisant (honoraires finaux facturés généralement de 1 000 euros minimum). Si ce n’est pas le cas, certaines sociétés de portage peuvent refuser de couvrir la mission.